M. ALIMOU Yacine
Promotion : 2017
Ecole Nationale Supérieure des Technologies Avancées de Bretagne (ENSTA Bretagne)
Poste actuel : Ingénieur Chercheur, Mines ParisTech ( Valbonne )
Stage : RTE ( Versailles )
Mission : Réconcilier les approches énergétiques «MarkAl/Times» et les outils de placement optimal de la production en puissance par méthode de Monte Carlo.
Résumé Stage : Les exercices de prospective long-terme et les simulations de l’équilibre offre-demande sont deux éléments clefs de la planification à moindre coût du système électrique. Le premier vise à déterminer une trajectoire d'investissements à partir de scénarios exogènes d’évolution du contexte énergétique global. En revanche, le second a pour but principal de diagnostiquer les risques de défaillance possibles, à parc de production donné.
Malgré leur évidente proximité, ces exercices sont souvent portés et mis en oeuvre de façon complètement indépendante. Cette approche totalement découplée conduit les prospectivistes à proposer des plans long-terme sans aucune analyse pertinente du risque de défaillance. Symétriquement, les études d'équilibre offre-demande à moyen-terme (cinq à dix ans) sont confrontées aux plus grandes difficultés lorsqu'il s'agit de valider la rentabilité des investissements nécessaires pour "passer la pointe".
Dans cette perspective, l’objet principal de mon travail est de montrer l'importance de la prise en compte du critère de défaillance réglementaire à moins de trois heures dans l'exercice de prospective. Cela passe par la construction d'un modèle de couplage bi-directionnel reposant sur un transfert de données entre les deux modèles. Le parc de production décidé en 2030 par TIMES est traduit dans ANTARES afin d'évaluer l'équilibre offre-demande horaire pour un large spectre de réalisations climatiques et opérationnelles possibles. Sur la base de ces simulations, ANTARES détermine, grâce à des métriques standardisées d'évaluation de l'adéquation, la fiabilité du mix électrique considéré. En règle générale pour les scénarios prospectifs étudiés, le mix électrique proposé initialement par TIMES ne respecte pas le critère légal de défaillance.
L'approche de couplage retenue agit sur l'équation TIMES qui modélise la contrainte de dimensionnement du parc, en réactualisant les facteurs de participation au pic des différents moyens de production. Pour ce faire, nous tirons parti des programmes d'appel des simulations ANTARES pour en obtenir une évaluation statistiquement pertinente. Par la suite, l'activation du processus itératif permet à TIMES de fournir un mix de production conforme au critère de défaillance au bout de quelques itérations.