M. SIGGINI Gildas
Promotion : 2016
Ecole Nationale Supérieure de l'Energie, l'Eau et l'Environnement (ENSE3)
Poste actuel : Ingénieur de recherche, Centre de Mathématiques Appliquées de l'Ecole des Mines de Paris ( Valbonne )
Stage : CHAIRE MPDD ( SOPHIA ANTIPOLIS )
Mission : Le secteur résidentiel français- quels gains d'efficacité énergétique à quel coût ? : Exercice de modélisation prospective
Résumé Stage : Le résidentiel français est un secteur où la demande énergétique reste très forte. Dans un contexte où préoccupations environnementales accrues et croissance de la demande des logements s'entrecroisent, les politiques nationales de lutte contre le changement climatique font de ce secteur une priorité pour l'atteinte des objectifs du Paquet Energie-Climat. L'efficacité énergétique est souvent présentée comme le premier « combustible » qui doit être mis en œuvre pour réduire demande électrique. Elle tire parti d'actions combinées sous trois différents angles : une amélioration du rendement des équipements, le renforcement de l'enveloppe thermique et de l'isolation et enfin l'automatisation des usages afin d'éviter les gaspillages. Que ce soit par le biais de subventions, de réglementations, de normes ou de mécanismes de marchés, les différentes politiques visent à augmenter l'utilisation de cette « ressource énergétique ». Toutefois, la question du coût et de la rentabilité d'actions relatives à l'efficacité énergétique reste posée. Le travail effectué au cours de cette mission professionnelle a été réalisé avec l'outil de modélisation prospective MARKAL TIMES sur la période 2010-2050. Le modèle réalisé est basé sur une représentation désagrégée du secteur résidentiel construite à partir des équipements (existants et futurs) et de la demande de service dans chacun des usages finaux (éclairage, froid, etc.). Les scénarios d'évolution choisis ont ensuite permis d'estimer la demande résidentielle future. Imposer des niveaux plus contraignants d'efficacité énergétique accélère la pénétration d'équipements plus performants dans les ménages et entraîne un recours important à l'efficacité énergétique passive. Les résultats obtenus donnent des tendances sur les usages finaux propices à une forte substituabilité des équipements et permettent d'esquisser une courbe d'offre de l'efficacité énergétique. Mots-clés : résidentiel, efficacité énergétique, modélisation prospective, MARKAL/TIMES, courbe d’offre.