M. WACZIARG Adrien
Promotion : 2011
Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy (ENSMN)
Poste actuel : Analyste Court Terme, EDF Trading ( Saint-Denis )
Stage : EDF R&D RENARDIERES ( moret sur loing )
Mission : Le futur énergétique du Japon après le 11 mars 2011
Résumé Stage : Le grand séisme du large de la côte Pacifique du Tohoku survenu le 11 mars 2011 au Japon pourrait avoir déclenché un changement profond et durable dans les valeurs de la société japonaise, affectant notamment la stratégie énergétique du pays. En effet, le séisme ainsi que le tsunami ont été directement à l’origine de lourds dégâts matériels et humains, bien que le Japon ait déjà connu des catastrophes naturels semblables au cours de son histoire. L’accident nucléaire qui s’ensuivit a donné à cet événement un impact spécifique : évacuation des « réfugiés nucléaires », contamination, stress… Progressivement démuni d’énergie nucléaire qui constituait jusqu’alors 30% de la production électrique, le pays a dû surmonter la crise énergétique en réduisant la demande et augmentant les imports de combustibles fossiles.<br/><br/>Ce triple désastre a mis en exergue une faille dans le système de gestion de la sûreté nucléaire, et a remis en question une classe dirigeante exclusive, composée du gouvernement, des partis politiques et des grandes entreprises. Celle-ci était pourtant un facteur majeur de cohésion sociale jusqu’alors, bien que déjà tacitement source d’insatisfaction depuis ces dernières dizaines d’années. La crise sociale actuelle que vit le Japon peut être interprétée comme un refus du nucléaire, mais surtout comme un rejet du système de gouvernance dans sa globalité.<br/><br/>Reste à savoir si ce changement attendu aura bien lieu. La société civile étant en passe d’occuper une place grandissante dans les débats publics et les élections approchant à grands pas, les partis politiques affichent de plus en plus leur volonté de « sortir du nucléaire », investir dans les technologies alternatives de génération d’énergie et de réduction de la demande afin d’en faire un futur fer de lance de l’économie nationale. Malgré cela, la population souffrant déjà d’une longue stagnation et d’un vieillissement rapide, risque de devoir accepter pour cela une situation encore moins soutenable qu’aujourd’hui. Outre la pression économique, un autre obstacle au changement sera le système politique et industriel en place qui semble encore attaché à son fonctionnement traditionnel, toujours fervents défenseurs de la technologie nucléaire civile.<br/><br/>Mots-clés : Japon, 11 mars 2011, nucléaire, tsunami, séisme, Fukushima, prospective, société.